Concours de vertu

Publié le par le blog d'Anne BEAUCHEF

 

Depuis 48 heures, c'est à un véritable concours de vertu auquel on assiste...
Ce rideau de fumée, dressé par François Hollande et Jean-Marc Ayrault, ne doit pas éloigner de l'essentiel: le ministre du budget a fraudé le fisc ! La seule question qui vaille aujourd'hui: qui était au courant?

 

Un problème intact
Le fond du problème est donc intact Jérôme Cahuzac a trompé les Francais,  a menti devant la représentation nationale et a gravement failli. Après ses aveux c'est à la justice de juger l'homme.

 

Ce qui aujourd'hui me laisse perplexe, c'est la gestion politique du scandale: le Président de la République et le Premier ministre avaient-ils ou non, des informations sur la situation de M. Cahuzac?

 

Soit ils ne savaient rien et c'est inquiétant ; soit ils savaient et c'est leur responsabilité qui est en cause. Dans tous les cas ils doivent s'expliquer. Ce qu'ils n'ont toujours pas fait...

 

Pendant ce temps là, ils préfèrent dresser un rideau de fumée évitant soigneusement cette question fondamentale.

 

Un climat de suspicion entretenu 

Du même coup, un climat de suspicion est entretenu. C'est le grand déballage ! Si la tranparence me semble nécessaire, la fébrilité ambiante où ceux qui ne dévoileraient pas leur patrimoine seraient montrés du doigt, où ceux le révélant seraient eux-aussi montrés du doigt est redoutable.  Le "tous pourris" se trouve nourri par cette manière de faire. La transparence n'est pas le sujet du moment, même si, il est indispensable de s'y pencher. Procédons sujet après sujet. Ne brûlons pas les étapes, l'effet boomerang pourrait s'avérer dévastateur tant les règles sont à ce jour imprécises et le contenu des déclarations individuelles non vérifiables...

 

 

 

Aujourd'hui, le fond de l'air est lourd, très lourd et la question reste entière: qui savait? et comment lutter contre la fraude fiscale?

 

Je ne vois rien qui, depuis 48 heures, ne réponde à ces 2 questions...

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